Ouf, on a échappé au pire ! Le Vlaams Belang n’est pas le premier parti de Flandres, la NVA conservant 24 sièges (-1) alors que le VB en a 20 (+2). Et en France, le RN n’est pas au pouvoir.

Mais… Au parlement flamand, le VB fait égalité avec la NVA avec 31 sièges. Et le RN est devenu le premier parti de France avec près de 25% des sièges à l’Assemblée nationale.

Et… au Parlement européen – hors PPE qui conserve 26% des sièges – les partis les plus à droite ont à présent 30% des sièges (dont la NVA et le VB, trois sièges chacun) au lieu de 26% lors de la législature précédente.

Quant au Groupe des Verts/ALE, s’il comptait au moins deux élus dans 13 pays de l’UE lors de la législature précédente, on n’en compte plus que 10 en 2024 (dont principalement, dans l’ordre : RFA, P-B, FR, ES= IT).

Nous savons que les partis de droite ne prévoient pas grand-chose face aux urgences environnementales (dont le climat), malgré les signaux d’alarme qui s’accumulent. Dans les pays où ils gouvernent, ils s’alignent en général sur les intérêts des producteurs d’énergie fossile, remettent en cause les politiques de transition et encouragent le climato-minimalisme (le réchauffement est réel mais ce n’est pas grave) voire le climato-scepticisme.

L’examen des politiques mises en œuvre dans plusieurs pays où des mouvements d’extrême droite gouvernent, ou ont gouverné, permet de dégager quelques grandes tendances. En Pologne (par le parti Droit et justice, au pouvoir entre 2015 et 2023), en Hongrie (par le Fidesz de Viktor Orban, au pouvoir depuis 2010), en Italie (par le gouvernement de Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022), au Brésil (par le président Jair Bolsonaro, au pouvoir entre 2019 et 2023), en Suède (une coalition entre les conservateurs et l’extrême droite en Suède, au pouvoir depuis 2022) et aux Etats-Unis par Donald Trump avec le Parti Républicain. Ces partis ont tous des différences dans leurs approches et gouvernent dans des contextes différents.

Mais face à la question climatique, il y a plutôt cohérence :

  1. Soutien total aux énergies fossiles.
  2. Opposition aux énergies renouvelables.
  3. Retour en arrière sur les réglementations environnementales.
  4. Actions contre la diplomatie climatique.
  5. Déni de la science et encouragement au climato-scepticisme.

Sources